L’Île du rêve
Avec :Amalia Lambel
Olivier Dhénin (Scénographie) , Amélie Lauret (Assistant(e) à la scénographie) , Aymeric Mandaroux (Assistant(e) à la mise en scène) , Anne Terrasse (Création lumières) , Hélène Vergnes (Création costumes)
Reynaldo Hahn (Musique), Olivier Dhénin (Metteur en scène), Julien Masmondet (Direction musicale), Pierre Loti (Livret)
Représentations : Les 3 et 4 mai 2016 auThéâtre de la Coupe d’or 101 rue de la République 17300 Rochefort
Réservations : Tel. +33 (0)5 46 82 15 15
Présentation : L’Île du rêve est la première œuvre d’un jeune élève de Jules Massenet, ami intime de Proust et lecteur passionné de Loti, Reynaldo Hahn. Il a dix-sept ans lorsqu’il compose cette idylle polynésienne inspirée du deuxième roman de celui qui n’est encore que l’enseigne de vaisseau Julien Viaud : Le Mariage de Loti. L’action se passe dans les îles du Vent, cet archipel lointain de la Polynésie française où le « bon sauvage » cher à Rousseau vivait harmonieusement avec la nature. La fiction n’est ici que réalité transcendée : l’histoire s’inspire littéralement de la vie personnelle de l’auteur d’AZIYADÉ, et le roman se compose en partie des pages du journal de l’officier rochefortais. En 1872, Julien Viaud fait escale sur l’île de Tahiti, à la recherche d’une descendance de Gustave, ce frère aîné trop tôt disparu. Il y découvre un nouvel Éden, retrouvant alors ces premiers temps du monde où l’amour n’est qu’extase langoureuse. On le baptise du nom de Loti comme son frère fut appelé Rouéri. Il devient l’amant de la jeune Mahenu. Mais l’Éden ne peut être éternel, la séparation se doit d’avoir lieu et Loti de repartir. Mahenu choisit alors de renoncer à son amour qui ne pourrait survivre à l’exil, dans ce Vieux monde privé des lueurs australes. De cette renonciation au bonheur nait la tragédie pure et simple de la mort de l’amour. La jeune fille déchue devient une nouvelle Atala. L’homme aimé n’est plus qu’un rêve perdu, l’idylle un mirage.
Note biographique sur Rarahu, due aux souvenirs de Plumket : Rarahu naquit au mois de janvier 1858, dans l’île de Bora-Bora, située par 16° de latitude australe, et 154° de longitude ouest. Au moment où commence cette histoire, elle venait d’accomplir sa quatorzième année. C’était une très singulière petite fille, dont le charme pénétrant et sauvage s’exerçait en dehors de toutes les règles conventionnelles de beauté qu’ont admises les peuples d’Europe. Toute petite, elle avait été embarquée par sa mère sur une longue pirogue voilée qui faisait route pour Tahiti. Elle n’avait conservé de son île perdue que le souvenir du grand morne effrayant qui la surplombe. La silhouette de ce géant de basalte, planté comme une borne monstrueuse au milieu du Pacifique, était restée dans sa tête, seule image de sa patrie. Rarahu la reconnut plus tard, avec une émotion bizarre, dessinée dans les albums de Loti ; ce fait fortuit fut la cause première de son grand amour pour lui. Le Mariage de Loti, Première partie, chapitre 2
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