La famille de Pierre LOTI

Portrait de famille. Vers 1855. Rochefort.

Portrait de famille. Vers 1855. Rochefort. Tableau peint par Marie, la sœur aînée : c’est une composition qui rassemble les personnages à des époques différentes, peints probablement d’après photographies. Au premier rang, de gauche à droite : Clarisse Tessier (tante Claire), Nadine Viaud (la mère), Julien (le futur loti), Théodore Viaud (le père), Marie (la sœur, sans doute déjà mariée puisque son mari figure sur le tableau au deuxième rang à droite) ; et donc, au deuxième rang, de droite à gauche : Armand Bon (cousin et mari de Marie), Marie-Anne Viaud (grand-mère paternelle), Henriette Texier (grand-mère maternelle), Gustave (le frère), et tout en haut Jeanne Renaudin (grand-mère de Nadine). C’est davantage un arbre généalogique qu’un fidèle portrait de famille.

organigramme photo famille

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1850, 14 janvier : naissance à Rochefort, au 141 de la rue Saint Pierre (devenue rue Pierre Loti, de Louis, Marie, Julien Viaud, troisième enfant de Théodore Viaud et Nadine Texier, Famille protestante. Le père est secrétaire en chef de la mairie. La maison abrite aussi les deux grand-mères et des tantes. Une sœur aînée, Marie, dix-neuf ans de plus que lui, et un frère, Gustave, douze ans de plus que lui.

Théodore Viaud

Théodore Viaud (1804-1870) entre 1859 et 1860 peint par Marie Bon (1831-1908)-Huile sur toile

 Théodore Viaud (MPL SR 1)
Nadine Texier

Nadine Texier (1810-1896) vers 1870 peint par Marie Bon (1831-1908)-Huile sur toile

 

Marie Bon

Autoportrait vers 1870-Marie Bon (1831-1908)-Huile sur toile

 

1858, départ de Gustave le frère aîné, chirurgien de marine, pour Tahiti (Pacifique Sud). Il revient en 1862 avant de repartir pour la Cochinchine. Il persuade Julien de prendre des leçons d’équitation.

Gustave Viaud

Gustave Viaud (1836-1865) vers 1863 peint par Marie Bon (1831-1908)-Huile sur toile

 

1864, mariage de Marie avec un de ses cousins Armand Bon. Julien aura une grande affection pour leur fille Nadine (Ninet).

1865, mort de Gustave des suites d’une anémie tropicale à bord de l’Alphée le 12 avril à l’âge de 28 ans ; il est immergé dans l’Océan Indien. Mort de Lucette Duplais, une grande amie d’enfance.

Limoise

Eugénie Duplais, possède le domaine de la Limoise. Ses quartiers d’hiver sont à Rochefort, mais dès le mois de mai elle part s’installer dans sa maison de campagne, préférant l’air des bois centenaires aux senteurs lourdes des marais rochefortais. Sa fille Lucie, nommée aussi Lucette ou Pusson dans le « Roman d’un enfant » est plus âgée que Julien d’une huitaine d’années. C’est pour lui une autre sœur, affectueuse et très gaie. Ils s’adorent et trouvent à la Limoise, dans le jardin abandonné comme au bois de chênes-verts, toutes les occasions de jouer ensemble. Plus tard, ayant épousé un chirurgien de Marine, Lucie devra suivre son mari en Guyane. Là, le climat tropical ne convient guère à sa santé délicate. Malade, épuisée, elle reviendra en France en juin 1865, décédant le lendemain même de son retour à Rochefort. Ainsi, dans sa quinzième année, Julien a subit deux épreuves très douloureuses : la disparition de son frère et celle de sa meilleure amie. 

 L’origine de la Limoise-une maison d’enfance de Julien Viaud

1866, la famille Viaud connaît de graves difficul­tés financières. Le père est accusé de vol et emprisonné quelques jours. On doit louer une partie de la maison. Il sera acquitté en février 1868.

1870, 8 juin : mort de Théodore Viaud, son père.

1871, en avril, Julien rachète la maison familiale à sa mère avec l’aide de Joseph Bernard, aspirant comme lui et son grand ami de l’époque.

1872, 29 janvier-3 mars, Tahiti. Il retrouve les traces du séjour de son frère (sa compagne, sa case).

1886, 21 octobre, mariage avec Blanche Franc de Ferrière.

Avis mariage Blanche-Julien

1889, 17 mars, naissance de son fils Samuel.

1893, novembre, rencontre d’une jeune femme basque Crucita Gainza qui lui donnera trois fils, dont deux survivront.

1896, 12 novembre, mort de Nadine Viaud, sa mère.

1899, février, il rachète à Saint-Pierre-d’Oléron la maison de ses ancêtres maternels Texier (qu’il nomme la « maison des aïeules » et où il voudra être enterré).

1908, 21 septembre, mort de sa sœur, Marie Bon.

1923, 10 juin, mort de Pierre Loti à Hendaye. 16 juin, funérailles nationales à Rochefort. Son corps est transporté à Oléron, enterré dans le jardin de la « maison des aïeules ».

arbre généalogique

Cliquez sur les liens suivants :

BLANCHE FRANC DE FERRIÈRE, L’ÉPOUSE  DE  PIERRE  LOTI

Marie VIAUD, peintre et sœur de Pierre Loti

Gustave VIAUD, le frère bien-aimé de Pierre Loti

VIAUD Gustave (1838-1865). Premier photographe de Tahiti.

VIAUD RIDGE

Jean-Louis VIAUD, grand-père de Pierre Loti

Le mariage manqué de Loti

Les tombes de la famille de Pierre Loti au cimetière de Rochefort

Le repos de Loti troublé par des voisins affairistes