Février 2025
♦ À Hendaye Plage, l’architecture raconte les vacances d’antan
À Hendaye Plage, l’architecture raconte les vacances d’antan
La station balnéaire des Pyrénées-Atlantiques a su préserver son style néobasque et sa raison d’être : un bout de ville créé pour les loisirs et les vacances, à la lisière de l’Espagne.
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« Dès que j’aperçois la plage, je me sens en vacances », s’exclame une habitante de la région en visite à Hendaye Plage pour la journée. En venant de Ciboure par la route de la corniche, la vue offre un panorama idéal pour lâcher prise. La plage s’étend sur trois kilomètres, avant de rejoindre l’Espagne, et son sable est léché par un océan calme. Est-ce le pouvoir des 2 Jumeaux, les deux falaises emblématiques d’Hendaye, qui explique l’absence de houle ? Toujours est-il que l’endroit est surnommé « la piste verte » des surfeurs. « La plage est sécurisée et a obtenu le label handiplage de niveau 3 », confirme Sylvie Salaberria-Mercier d’Hendaye Tourisme.
« La maison de leur rêve »
Son attrait géographique est une évidence. La station balnéaire, créée au début du XXe siècle à 3 km du village, n’a pourtant pas succombé au béton des années 1970. Elle a su préserver les pierres qui témoignent d’époques révolues, mais dont l’élégance désuète continue à faire son effet.
L’ancien casino est le premier bâtiment construit en bord de mer dès 1894. L’architecture du bâtiment étonne. « Son style mauresque faisait rêver à l’époque, contextualise la guide Odile Artola. Le tourisme avait commencé à Biarritz avec la cour d’Espagne et la bourgeoisie. Hendaye s’est dit : Pourquoi ne pas créer des aménagements pour accueillir cette clientèle-là ? »
Derrière le casino, de l’autre côté de la route, se dresse l’ancien palace L’Eskualduna, construit entre 1900 et 1922. « Avec 125 chambres et 75 salles de bains, c’était le grand luxe », décrit Odile Artola. Dans les années 1960, l’hôtel a été transformé en résidence tout en gardant son cachet d’autrefois.
En continuant sur la digue, entre la plage et la piste cyclable, on découvre une succession de villas blanches à colombages colorés. « C’est l’œuvre de l’architecte Edmond Durandeau. Il rencontrait les propriétaires plusieurs fois pour réaliser la maison de leur rêve », commente la guide.
Un style néobasque
Leur style néobasque s’inspire des métairies labourdines – un pignon-façade blanc sous un toit à deux pans symétriques, des colombages et des volets en bois de même couleur – en prenant des libertés : des ouvertures plus grandes, des lumières traversantes, des toits asymétriques… Des palmiers dans les jardins accentuent la dimension villégiature.
La promenade se poursuit par le chemin de la baie, qui borde le fleuve Bidassoa, et l’ancien port de Caneta. La vue sur Hendaye Plage, côté mer, et celle sur la ville espagnole Hondarribia, côté fleuve, sont baignées de soleil. C’est aussi à cet endroit que se trouvent deux maisons inscrites aux Monuments historiques depuis 2011 : Bakhar Etchea, la villa de l’écrivain Pierre Loti (1850-1923) et la Maison mauresque, au style atypique. Cette dernière clôt la visite architecturale comme elle a commencé.
Pratique
Y aller. En TGV, ligne directe Paris-Hendaye.
Y dormir. Hôtel & résidence Ibaïa (rouvre le 28 mars).
Y déjeuner. La Vinotek avec vue sur le port de plaisance.
Y dîner. Restaurant du Casino, boulevard de la Mer.
À ne pas manquer. La Maison de la Corniche qui propose des balades gratuites « découverte de la nature » au domaine d’Abbadia ; la visite du château observatoire Abbadia ; la Cité des Mémoires qui retrace l’histoire d’Hendaye et du Pays basque.
♦ Le chemin de Damas. Colloque Graphè 2025 (Arras)
Colloque Graphè 2025 – 9h-16h30 : Le chemin de Damas
Université d’Artois – Arras, organisé par le Centre de recherche « Textes et Cultures » (UR 4028)
Vendredi 14 mars 2025
9h 45 : Laurence OLIVIER-MESSONNIER (Université Lyon I)
« Itiné(r)rance » de Jérusalem à Damas : regards croisés sur les « voyages contrariés » de saint Paul et de Pierre Loti
Pour tout renseignement complémentaire :
Université d’Artois / Maison de la Recherche
colloque GRAPHÈ ‘Le chemin de Damas’
9 rue du Temple B.P. 10665 F – 62030 Arras cedex
Secrétariat : sophie.declerck@univ-artois.fr
+33 (0)3 21 60 37 41
L’ensemble des études paraîtra dans le numéro 34 de la revue Graphè au printemps 2026 et sera diffusé par l’Artois Presses Université.
♦ Ça va se passer en 2025 en Charente-Maritime : la maison natale de Pierre Loti va enfin rouvrir
Ça va se passer en 2025 en Charente-Maritime : la maison natale de Pierre Loti va enfin rouvrir

En 2012, lorsque la Ville décidait de fermer la maison natale de Pierre Loti, ce n’était pas de gaîté de cœur car elle se privait d’une attraction chouchou des touristes. Mais les lieux, ouverts à la visite quarante ans plus tôt, étaient trop dégradés. Il fallait agir si l’on voulait conserver la fantasque bâtisse, labellisée « maison d’écrivain », car on parlait à l’époque de risque d’effondrement. Tant pis si l’on ne savait pas combien ça coûterait et le temps qu’il faudrait pour réparer la maison extraordinaire.
Rochefort : ce lieu culturel fermé depuis 2012 rouvrira ses portes en juin prochain
La date de réouverture au public de la maison natale de Pierre Loti est connue. Il s’agit du mardi 10 juin prochain.
À Rochefort (Charente-Maritime), la maison natale de Pierre Loti, fleuron du patrimoine local est fermée depuis 2012 en raison d’un chantier d’envergure. La date de réouverture de ce lieu connu dans le monde entier est désormais connue. Dès le mardi 10 juin prochain, la maison pourra à nouveau accueillir des visiteurs.
En quoi ont consisté les travaux ?
Entamé en 2020, le chantier de la Maison Pierre Loti a débuté par la mise en sécurité du plafond de la mosquée. Les collections d’objets et d’œuvres d’art ont également été restaurées.
Ce chantier a été possible grâce à la participation et au financement des services de l’État. L’ensemble du chantier s’élève à plus de 13 millions d’euros. La Fondation du Patrimoine a également financé une partie des travaux.