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1895. Théodore Botrel fait un tabac sur la scène d’un cabaret de Montmartre avec sa « Paimpolaise ».
Celui qui se qualifie lui-même de « barde breton » connaît enfin la gloire, à 27 ans, avec cette chanson née sous sa plume et mise en musique par Bernard Feautier, originaire de La Roche-Bernard (56).
Botrel a visé juste. Car, à cette époque, « Pêcheurs d’Islande », le roman de Pierre Loti, connaît un formidable succès en librairie. « La Paimpolaise » raconte la rude vie à bord des morutiers. Et met en scène la mort d’un jeune marin qui ne rêve que d’une chose : retrouver les bras de sa Paimpolaise.
Mais à Paimpol, on en fait une autre lecture, moins naïve et bucolique : dans le port costarmoricain, sans falaises, l’endroit répondant à ce nom était un établissement de mauvaise vie, rue du Port, bien connu de la population et des marins. D’autres disent que le chansonnier, pas toujours apprécié des Bretons (Xavier Grall, Gilles Servat…), n’a jamais mis les pieds à Paimpol.
Or, ce fils d’un forgeron et d’une lingère installés à Paris, a bien participé au grand pardon des Islandais, en 1897.