Sur les traces des Terre-Neuvas à Ploubazlanec

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La Croix des veuves : « Autour de cette croix, écrit Loti, on voyait se découper très loin (…) toutes les découpures de la côte. » | Ouest-France

Voyages – Publié le 08/08/2016 à 15:28

Joël BIGORGNE.

Pierre Loti a planté le décor de Pêcheur d’Islande dans ce port costarmoricain, près de Paimpol. Tout ici rappelle l’âge d’or de la pêche à la morue.

La chapelle des naufragés

Le point de départ idéal de cette balade où fiction et réalité sont mêlées en permanence. À la sortie de Ploubaz’ (comme on dit par là-bas), la chapelle de Perros-Hamon, dite des naufragés, abrite sous son porche sud de superbes et authentiques ex-voto. Ils rappellent les noms des disparus en mer, de leurs bateaux et la date des naufrages. Un pardon y était célébré le mardi de Pâques, avant le départ des marins pour la campagne de pêche.

Pors-Even « au bout du monde breton »

Une fois la visite de ce magnifique vaisseau de granit du XVIIe siècle terminée, cap sur Pors-Even. Véritable port, bien actif, il se caractèrise par sa jetée empierrée et ses parcs à huîtres.

Un petit creux ? Il est possible de déguster des moules-frites. Le sentier côtier continue en direction de la chapelle de La Trinité, « qui est comme au bout du monde breton », comme l’écrit Pierrre Loti.

Après la chapelle, une grimpette commence au milieu d’une végétation luxuriante. Ne pas hésiter à se retourner pour admirer la vue imprenable sur le chapelet d’îles qui longent la côte.

Guetter le retour des goélettes

Après l’effort le réconfort. Sur la crête de la pointe de La Trinité, le point de vue est superbe : l’île de Bréhat et l’anse de Paimpol comme on ne les a jamais vues. Les couleurs sont magnifiques. À proximité, une croix en granit. Dénommée à l’origine « Croix lointaine » (croaz pell), elle a été rebaptisée « Croix des veuves », à la suite du succès de Pêcheur d’Islande. Pierre Loti, dans son roman, en a fait le lieu d’où les femmes de marins guettent le retour des goélettes et prient pour qu’aucun pêcheur ne manque à l’appel. « Autour de cette croix, écrit-il, il y avait les landes éternellement vertes, tapissées d’ajoncs courts… On voyait se découper très loin, les unes par-dessus les autres, toutes les découpures de la côte. »

Depuis la Croix des veuves, on aperçoit le clocher de la chapelle des naufragés. Il sera facile de la rejoindre par des petites rues bordées de maisons de pêcheurs.