Les Echos.fr / Stanislas Du Guerny / Correspondant à Rennes | Le 24/08 à 19:59, mis à jour à 20:32
Yves la Prairie a fondé le Cnexo, l'ancêtre de l'Ifremer, qu'il a dirigé de 1967 à 1978. Capture d\'écran du site d\'Yves la Prairie
Ancien résistant, ingénieur et écrivain,
Yves la Prairie avait 92 ans.
Un personnage. Yves la Prairie fut tour à tour et dans le désordre, un écrivain primé, un officier de marine, un résistant et le créateur du Cnexo, Centre national pour l’exploitation des océans devenu l’Ifremer. Ce vendredi, il s’est éteint à 92 ans. Après avoir été le plus jeune bachelier de France en 1937 pour ses deux baccalauréats à 14 et 15 ans, celui qui fut l’auteur de dix-sept livres dont « Le Nouvel Homme et la Mer » est entré à l’Ecole navale de Toulon.
Dès 1942, il a rejoint les forces françaises navales libres en Angleterre. Plus tard, il participera, entre autres, à la campagne d’Indochine et à l’occupation du Japon menée par le général Mac Arthur. Du Cnexo, dont il a été l’initiateur à la demande du gouvernement Pompidou, il restera patron de 1967 à 1978. Il terminera sa carrière au CEA.
Ingénieur et poète, maintes fois décoré, il a présidé l’Association internationale des amis de Pierre Loti, et fut membre de la Fondation Charles de Gaulle, tout en rédigeant, des années durant, des chroniques avec la mer pour toile de fond dans « Le Télégramme ». Il avait six enfants, vingt-deux petits-enfants et neuf arrière-petits-enfants.
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