http://lhistoireenrafale.lunion.fr/2019/06/01/2-juin-1916-pierre-loti-rejoint-le-general-franchet-desperey/
Le vendredi 2 juin 1916, une longue conférence se déroule entre Aristide Briand, le président du Conseil, Charles de Freycinet et Léon Bourgeois. Freycinet qui va partir pour les eaux, mais qui heureusement ne parle pas de démission, exprime la crainte que les Anglais et les Russes ne cherchent à prolonger la guerre au-delà de nos forces. Il souhaiterait qu’on puisse décider la Russie à abandonner ses prétentions sur Constantinople. Mais comment convaincre la Russie ? Freycinet croit qu’on pourrait l’aborder par l’Angleterre. Mais Aristide Briand est, au contraire, frappé de la constante intimité de l’Angleterre et de la Russie et il pense que la première cherche à nous éliminer économiquement de la seconde. Il compte aller la semaine suivante à Londres et avoir avec Herbert Asquith une conversation amicale. Pourvu qu’elle ne soit pas trop générale et qu’elle aboutisse à des résultats précis !
Pierre Loti vient remercier Raymond Poincaré de l’avoir aidé à faire partie de l’état-major du général Louis Franchet d’Esperey. Il lui avait demandé cette nomination pour se rapprocher de son fils. D’accord avec le général Roques que le chef de l’État a prévenu, il lui demande s’il ne préférerait pas être à l’état-major du général Henri Gouraud pour être plus près de son fils. « Mon fils n’est plus en Champagne, il est dans la Somme. Je n’ai plus que lui au monde ; et il se prend à pleurer. Ah ! si je pouvais aller chez Foch ! Mais pour le moment, il faut que j’aille chez Franchet d’Esperey. Il a été très aimable avec moi. Je tiens à me rendre auprès de lui ». Loti ne veut plus d’intervention. Il veut être au service de la France.
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