Né à Rochefort en 1850, il a passé trente-deux ans de sa vie au Pays basque après son arrivée à Hendaye en 1891. De son aventure basque va naître l’une de ses œuvres les plus célèbres, « Ramuntcho » (1897). Artiste polyvalent, il s’est exprimé à travers différents arts. Sont ainsi à retrouver une cinquantaine d’œuvres (photographies, textes, peintures, partitions etc. ) majoritairement prêtées localement par des particuliers.

La modernité des critiques

Après son arrivée sur la Côte basque, il voit le paysage changer sous ses yeux avec l’accélération des constructions qui érodent les fondements de cette terre si chère à son cœur. En toile de fond de sa prise de position, le projet « d’Hendaye-plage ». Au début du XXe siècle, la mue de la cité balnéaire s’accélère, avec la construction des premiers complexes touristiques. Pierre Loti va s’engager à défendre ce qu’il appellera « l’âme basque ». « Il est un des premiers à sentir qu’il y a un Pays basque. Déjà, à son époque, il parle de nationalisation, de conservation du littoral, de la langue, il analyse les retombées sociales du tourisme, etc. », partage Jean-Louis Marçot.

Attache bayonnaise

Cette exposition est également une opportunité pour les plus nombreux de découvrir, ou redécouvrir, les revendications de l’auteur. « Il est souvent, avec « Ramuntcho », localement critiqué. Alors qu’en réalité il s’est vraiment battu pour défendre l’identité du territoire », raconte Jacques Battesti, responsable des collections du Musée basque.