N’oublions pas les deux tableaux de Jean-Louis Paguenaud sur le site de l’ancien buffet de la gare de Limoges

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Paysages du Limousin

Reproduction en noir et blanc dans le tiré à part Paysages du Limousin édité par la région du Sud-Ouest S.N.C.F. à l’automne 1948

 

Il y avait, sur le site de l’ancien buffet de la gare de Limoges-Bénédictins, un triptyque du peintre Jean-Louis Paguenaud. L’un des tableaux du peintre avait disparu – comme bien des choses, y compris des boiseries! dans cette gare… – et l’on dit, sans certitude, qu’il serait à l’hôtel de ville de Limoges… mais où ?

Il subsistait encore, il y a environ un an, deux autres tableaux. A qui appartiennent-ils ? A la S.N.C.F. ? Si oui, je suggère qu’ils soient déposés par elle au Musée des Beaux-Arts de Limoges. L’un d’eux représente le viaduc de Rocherolles.

 

Jean-Louis Paguenaud, est né le 30 juin 1876 à Coussac-Bonneval.

Il vécut à Alger une partie de son enfance et y découvrit la mer, avant que son père, gendarme, ne soit muté à Limoges. Là, il suivit les cours de l’école d’arts décoratifs tout en travaillant comme peintre dans une fabrique de porcelaine, chez Haviland.

Il étudia ensuite auprès de William Bouguereau puis s’engagea dans la marine. En mai 1902, il s’embarqua à bord du Ker-Joseph pour la Martinique, où il arriva juste pendant l’éruption de la Montagne Pelée. Il obtint la médaille d’or du courage et du dévouement pour son aide au sauvetage. Il rapporta de ce voyage des gouaches et des dessins et exposa pour la première fois au Salon des Artistes Français.

En 1905, il résida au Pays basque où il rencontra un riche polonais grâce à qui il fit de nombreux voyages jusqu’en 1912 : Liban, Palestine, Guinée, La Tibériade, Alexandrie, Le Caire. A Hendaye, il se lia également avec Edmond et Jean Rostand et Pierre Loti.

En 1914, la guerre interrompit sa carrière de peintre. Malade, il fut évacué à Limoges. Il apprit la mort de son frère, « Louis » tué au combat à Senlis. A partir de cette date, il modifia sa signature et signa désormais Jean-Louis Paguenaud, en hommage à son frère.

En 1922, Paguenaud fut reçu au concours de peintre officiel de la Marine. Il fut d’ailleurs qualifié par Paul Valéry comme étant « l’amiral des peintres, peintre des Amiraux ».

En 1925, il travaille dans son atelier de Limoges pour honorer de nombreuses commandes ; il expose aussi à Paris au cercle interallié. L’année suivante, il entre à la Société des Gens de Lettres. En 1927, il visite à bord du croiseur Lamotte-Piquet, le Cap-vert, le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et les Antilles.  Le 27 octobre, il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur. En 1929, il propose une exposition personnelle à Paris. L’année suivante, il achète une péniche qui fut sa résidence parisienne jusqu’en 1940.

En 1934, ses œuvres sont exposées aux Etats-Unis et en 36, il participe à l’Exposition Universelle de Paris. Trois ans après, il effectue son dernier voyage dans les Balkans et en Serbie d’où il rapporte des Vues de l’Adriatique.

Lorsque la guerre éclate, il se réfugie à Limoges avec son épouse où il mourut en 1952.

Ses œuvres sont conservées à Paris au musée de la Marine et à Bordeaux à l’école de Santé navale.

https://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/ici-c-est-limoges/2018/11/25/noublions-pas-les-deux-tableaux-de-jean-louis-paguenaud-sur-le-site-de-lancien-buffet-de-la-gare-de-limoges.html

 

 

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