Morbihan. Au musée de la carte postale de Baud, une balade dépaysante sur les traces de Geo-Fourrier

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Georges Fourrier, alias Geo-Fourrier. © GEO-FOURRIER

Enfant du XXe siècle, Geo-Fourrier était à la fois graveur, dessinateur et photographe, aux inspirations régionales et exotiques. Le musée de la carte postale de Baud (Morbihan) consacre une exposition dépaysante à cet artiste touche-à-tout.

Le Carton voyageur, le Musée de la carte postale de Baud (Morbihan), aime surprendre ses visiteurs. Pari une nouvelle fois réussi avec Geo-Fourrier, entre Japon et Bretagne. Une exposition pour découvrir le parcours et les créations de cet artiste touche-à-tout, peu connu et pourtant très créatif.

Enfant du XXe siècle, Georges Fourrier, né en 1898, était à la fois graveur, dessinateur et photographe, très éclectique dans ses inspirations. Cet artiste, qu’on souhaitait exposer depuis longtemps, a découvert le Japon au fond de son lit en lisant un récit de voyage, alors qu’il était adolescent, alité pendant trois ans à cause d’une pleurésie, explique Katell Archambaud, chargée de la valorisation des collections du musée.

photo katell archambaud, chargée de la valorisation des collections du musée de la carte postale de baud, souhaitait exposer les créations de geo fourrier depuis longtemps.  ©  ouest-france

Katell Archambaud, chargée de la valorisation des collections du musée de la carte postale de Baud, souhaitait exposer les créations de Geo Fourrier depuis longtemps. © Ouest-France

Des assiettes pour la faïencerie Henriot

Geo Fourrier se passionne pour l’art et les graphismes asiatiques, notamment les pochoirs et les estampes. Guéri, le jeune homme commence à dessiner des œuvres exposées au musée Guimet, à Paris, avant de se former aux Arts Déco, où il côtoie Mathurin Méheut et Pierre Loti.

Après avoir voyagé en Afrique, il se marie et s’installe à Quimper (Finistère) en 1928, où il habitera jusqu’à son décès, en 1966. Il va perdre ses liens avec la société artistique parisienne, créer sa propre maison d’édition et se lancer dans les cartes postales, mais aussi dans une grande variété de productions artistiques.

photo notre-dame-de-la-joie (le brûleur de goémon), 1936.  ©  geo-fourrier

Notre-Dame-de-la-Joie (le brûleur de goémon), 1936. © GEO-FOURRIER

Geo-Fourrier posera son regard d’ethnographe aussi bien sur la population bretonne que sur le quotidien d’autres habitants du monde. Entre affiches, cartes postales, bijoux, pipes en terre, assiettes en faïence, notamment pour Henriot à Quimper et estampes, cette exposition met en valeur l’œuvre riche d’un artiste avant-gardiste pour lequel la couleur est tout aussi importante que le trait.

Du mardi au dimanche, sauf les jours fériés, de 14 h à 18 h, au Carton voyageur, Musée de la carte postale, 3 avenue Jean-Moulin à Baud. Tarifs : adultes 5 €, réduit 4 €, gratuit pour les moins de 26 ans.

Renseignements au 02 97 51 15 14 et sur le site internet du musée : www.lecartonvoyageur.fr

Julie SCHITTLY.    Ouest-France  

 

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