S’attendre à croiser Pierre Loti…

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Carte postale : balade dans le vieux «Stamboul»

A cheval sur deux continents, Istanbul fascine. Elle offre des splendeurs qui régalent les yeux et les papilles. Et font oublier le brouhaha des Klaxons.

galatasaray

Le lycée de Galatasaray reste une référence en matière de formation scolaire( Michel Garoscio )

Avant d’être Istanbul, elle s’est appelée Byzance puis Constantinople. Elle fut agressée par des Gaulois réfractaires. Ruinée par des Vénitiens avides de richesses. Conquise par des Ottomans qui en firent leur capitale.

Même si ses plus anciens monuments ont été réduits à l’état de vestiges, en témoignent les bribes de l’hippodrome, du palais des empereurs d’Orient ou encore les quelques traces de la civilisation byzantine disséminées entre Sultanhamet et la Corne d’Or, aujourd’hui encore elle possède suffisamment de sites majeurs pour continuer d’aimanter les voyageurs.

Il suffit de suivre le long serpent pavé d’Istiklal caddesi pour remonter le temps. Entre les échoppes de pâtissiers, garnies de baklavas tout frais, les vendeurs de jus de fruits et de châtaignes grillées, on entre de plain pied dans le quotidien des Stambouliotes. Passage Aznavour (rien à voir avec Charles), des mères de famille rejoignent le marché aux poissons voisin pour les courses du jour. Puis arrive le portail monumental de lycée de Galatasaray, où aujourd’hui encore l’élite turque se forme, dans la langue de Molière.

Plus bas dans la rue, on croit deviner Agatha Christie dans cette silhouette qui entre dans le Pera Palas, où la reine du polar a rédigé son fameux Crime de l’Orient Express.

L’Orient Express, ou plutôt son lointain descendant, attend toujours Hercule Poirot et consorts à la gare de Sirkeci, sur l’autre rive de la Corne d’Or,. Mais aujourd’hui, ce train n’est plus qu’un mythe.

Attablé devant un thé, il suffit de fermer les yeux lorsque les muezzins lancent leurs appels à la prière pour faire le vide. S’imaginer revenir au début du XXe siècle. S’attendre à croiser Pierre Loti pour échanger des souvenirs de voyage. Ouvrez les yeux. Sainte Sophie apparaît dans toute sa splendeur. Telle la statue du Commandeur, elle défie le temps et les folies de l’homme.

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