Sortir dans le 91 : à Chamarande, l’autre expo Foujita

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Île-de-France & Oise Essonne 
Cécile Chevallier (@ChevallierCcile)

 

dessin Foujita 2

Les archives départementales, à Chamarande, proposent une exposition sur les illustrations dessinées par Léonard Tsuguharu Foujita. LP/Cécile Chevallier LP/Cécile Chevallier

 

Alors que la rétrospective consacrée au peintre franco-japonais connaît un gros succès public au musée Maillol, les archives de l’Essonne viennent d’en inaugurer une autre au domaine de Chamarande : « Foujita, l’art d’illustrer ».

 

Pour Jean Cocteau, les dessins de Léonard Tsuguharu Foujita avaient quelque chose de Lewis Carroll, l’auteur des Aventures d’Alice au pays des merveilles : à la fois enfantins et caustiques. « Mais toujours pleins de tendresse, il n’y avait pas de méchanceté », complète Anne Le Diberder, directrice de la Maison Foujita à Villiers-le-Bâcle (Essonne). Alors que la grande exposition Foujita, gros succès public, s’achève le mois prochain au musée Maillol à Paris, les archives départementales de l’Essonne viennent d’en inaugurer une autre au domaine de Chamarande. Intitulée « Foujita, l’art d’illustrer », elle dévoile une autre facette de l’artiste franco-japonais.

« Cette exposition fait aussi le relais de celles qui vont encore arriver en Essonne pour 2018 (lire ci-dessous), année du cinquantenaire de la mort de Foujita », appuie Aurélie Gros, vice-présidente (LR) au département pour la culture. L’artiste avait vécu ses sept dernières années à Villiers-le-Bâcle, une maison aujourd’hui transformée en musée.

Foujita illustration Chamarande

LP/Cécile Chevallier

 

Plus intimiste que la rétrospective proposée à Paris, l’exposition des archives départementales est très émouvante. Les visiteurs y découvrent quelques-uns des très nombreux dessins que Foujita a réalisés pour différents ouvrages. « Il a illustré plus de 70 livres, deux fois plus que Picasso, insiste Anne Le Diberder. Il est un des rares élèves de l’Ecole de Paris à avoir attribué autant d’intérêt à l’illustration. »

Il y est initié par ses amis Michel Vaucaire (le parolier de « Non, je ne regrette rien ») et l’éditeur Gaston Gallimard. « Michel Vaucaire était un très grand bibliophile, poursuit Anne Le Diberder. Foujita a été épaté quand il lui a appris qu’en France, on montrait autant ses collections d’art que sa bibliothèque. »

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Il illustre des livres d’auteurs très connus : Paul Claudel, Jean Cocteau, Pierre Loti… Et fait preuve, à chaque fois, d’une finesse de trait impressionnante. « Il disait qu’illustrer un livre, c’est comme façonner son habillage, rappelle Anne Le Diberder. Foujita portait un grand soin aux détails, aux petits riens de l’existence… Avec certains dessins très japonisants, et d’autres très français. »

Foujita illustration Chamarande

LP/Cécile Chevallier

 

Un corpus exceptionnel, que la Maison Foujita n’a pas l’opportunité d’exposer à Villiers-le-Bâcle tant que les travaux d’agrandissement ne sont pas amorcés. Grâce à ce partenariat avec les archives, le public a accès à des dessins qui rivalisent de raffinement, de délicatesse et d’émotion.

Jusqu’au 4 janvier 2019 aux Archives départementales, dans le domaine de Chamarande, 38, rue du Commandant Arnoux. Ouvert du lundi au vendredi de 9 heures à 18 heures et le dimanche de 14 heures à 18 heures.

Entrée libre. Renseignements au 01.69.27.14.14.

Les prochains rendez-vous

D’autres événements sont prévus dans le cadre du cinquantenaire de la mort de Foujita.

« Moderne » à Gif (91).

Du 20 octobre au 13 janvier, le château de Val-Fleury à Gif-sur-Yvette présentera un « Foujita moderne » : un dialogue original entre la collection du Fonds départemental d’art contemporain (FDAC) de l’Essonne et les œuvres de Foujita. Les quatre tableaux monumentaux peints par le maître en 1928 feront alors leur grand retour en Essonne, après avoir été exposés au musée Maillol.

« Photographe » à Bièvres (91).

Pendant cette même période, le musée de la photo à Bièvres reviendra sur le « Foujita voyageur photographe ». A partir de 1931, année où il quitte Paris pour l’Amérique latine, l’artiste n’a eu de cesse de partir en périple et d’en rapporter de très nombreux clichés.

« Couturier » à Jouy (78).

« Foujita, l’étoffe d’un peintre » sera proposée au musée de la Toile de Jouy-en-Josas (Yvelines) du 20 octobre au 13 janvier.

« Maître du trait » à Reims (51).

« Foujita, l’élégance du trait » est prévue au musée des Beaux-arts de Reims (Marne) du 10 novembre au 11 février 2019.

http://www.leparisien.fr/essonne-91/sortir-dans-le-91-a-chamarande-l-autre-expo-foujita-18-06-2018-7778814.php

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Ouvrages de Pierre Loti illustrés par Foujita Foujita

Pierre Loti, Madame Chrysanthème, Édition Excelsior, Paris, 1925 (phototypes de 60 illustrations originales de Foujita rehaussées au pochoir).

Pierre Loti, La Troisième Jeunesse de madame Prune, Éditions d’Art Devambez, Paris, 1926 (17 illustrations gravées en couleurs par Foujita).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tsugouharu_Foujita

 

 Mme Chrysanthème

https://www.kb.nl/fr/collection-koopman/madame-chrysantheme

 

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