Par Solange Thierry, Commissaire invitée
PIERRE LOTI Fantômes d’Orient, ouvrage publié par PARIS MUSEES pour le Musée de la Vie romantique, Hôtel Scheffer-Renan, 16 rue Chaptal – 75009 Paris.
1861
Julien Viaud – Figures fantastiques [vers 1861], plume, encre de Chine et aquarelle, 15 x 18 cm. Au verso : vignette : « HONNI SOIT QUI MAL Y PENSE », « DIEU EST MON DROIT » et « SUPERIOR COURT PLAISTER PATRONIZED BY HER MAJESTY THE QUEEN. LONDON », Figures et annotation : La vie. Collection, François Fabius. Paris.
Agé de 11 ans, Julien Viaud commence l’œuvre majeure de son enfance, son petit Théâtre de Peau d’Ane, composé de figurines miniatures. Il réalise plusieurs dessins représentant des diablotins et des personnages fantastiques.
5 octobre 1869
Embarque à Brest sur le Jean-Bart, vaisseau-école à hélice.
Méditerranée : Mers el-Kébir, Oran, Alger, Malaga, Syracuse, Smyrne (février 1870), Marmaris, Port-Saïd, l’île de Malte, Mers el-Kébir, Las Palmas ; traversée de l’Atlantique ; Brésil (Bahia) ; Newport ; Halifax (Nouvelle-Ecosse, Canada) (9-13 juillet) ; retour à Cherbourg le 8 août 1870.
Canada 1870 – Julien Viaud – Wigwams de Peaux-Rouges. Halifax, Nouvelle-Ecosse, crayon, 22,5 x 41 cm . Annoté en bas au centre : Wigwams Canada 12 juillet 1870/tribu des mics-macs. Bibliographie : Genet & Hervé, p. 89 ; Quella-Villéger, ill. 7. Collection particulière.
Julien Viaud, Caravansérail, 1870. Probablement Marmaris où le Jean Bart fait escale du 28 février au 6 mars 1870. Crayon noir, 19,5 x 29,5 cm. Titré en bas au centre : Caravansérail de Marmar. Bibliographie : Genet & hervé, p. 87. Collection particulière.
15 mars 1871
Embarque à Lorient pour l’Amérique du Sud sur le Vaudreuil, aviso à hélice : Lisbonne, îles Canaries, Dakar, îles du Salut (Guyane), Bahia, Montevideo, détroit de Magellan, Terre de Feu, Valparaiso (11 octobre 1871).
Julien Viaud, Mahomed Diop roi de Dakar, 1871-1872. Aquarelle, gouache blanche et rehauts de crayon, 23,7 x 15,8 cm. Annoté sur le support, sans doute en 1873, en bas au centre : Mahommed Diop roi de Dakar, mort le 16 février 73 (102 ans) juillet 71. Bibliographie : Farrère, p. 21. Collection particulière.
Julien Viaud, Les Sorciers (Dakar), 1871.. Aquarelle, 22 x 30,5 cm. Annoté en bas sur le support : mardi 13 juin 1871 – 5h du soir – Dakar (sorciers). Bibliographie : Farrère, p. 19. Maison de Pierre Loti, Rochefort (Inv. 998.1.1).
Julien Viaud, La Mosquée de Dakar, 1872. Pierre noire, 22,8 x 29,1 cm. Signé en bas à droite : J. Viaud. Daté et titré en bas au centre : La mosquée de Dakar 1872. Annoté en bas à droite par une main étrangère (?) : ou 1871 dates erronées (73 – 74). Bibliographie Farrère, p. 97. Maison de Pierre Loti, Rochefort (Inv. MPL. D 88).
Julien Viaud, Femmes, Île de Gorée, 1872. Aquarelle et gouache, 20,8 x 19,2 cm. Daté et titré sur le support en bas au centre : Femmes de Gorée (juillet 72). Probablement postdaté, car l’escale à Dakar se situe au printemps 1871 ; mais A. Quella-Villéger cite Gorée comme escale du Pétrel, navire sur lequel sert Julien Viaud lors de son séjour au Sénégal en 1873. Maison de Pierre Loti, Rochefort (inv. MPL. D 90).
Julien Viaud, Scène indigène, Terre Guillaume IV, 1871. Aujourd’hui Isla Riesco faisant partie de la région Magallanes et Antarctique chilienne, la plus méridionale du pays, située en face du territoire de l’Antarctique. Crayon 31 x 22,2 cm. Annoté en bas au centre : Déjeuner d’indigènes/un matin d’hiver, sous-bois – 1871/(Terre Guillaume IV). Bibliographie : Farrère, p. 29. Collection particulière.
Julien Viaud, Terre de Feu, 1871. Crayon sur papier vergé, 21,5 x 16.5 cm. Titré en bas : Terre de feu. Collection particulière.
Julien Viaud, Île de la Désolation. 1871. Une des deux plus grandes îles à l’ouest de l’archipel de la Terre de Feu. Aujourd’hui Isla Desolacion faisant partie de la région Magallanes et Antarctique chilienne, la plus méridionale du pays, située en face du territoire de l’Antarctique. Crayon 18,2 x 31 cm. Daté et titré en bas au centre : Terre de la désolation Septembre 71. Bibliographie : Claude Farrère, p. 27. Collection particulière.
19 décembre 1871
Embarque à Valparaiso sur La Flore, frégate mixte : île de Pâques, îles Marquises (19 au 24 janvier 1872), Tahiti (29 janvier-23 mars 1872), île de Moorea (27-29 février 1872), Honolulu, San Francisco, Tahiti, Valparaiso, Montevideo, Rio de Janeiro, Brest (4 décembre 1872).
La Flore, 1872. Julien Viaud. La chambre de bord de Julien Viaud sur la Flore, côté lit, mine de plomb, 20 x 26 cm. Annoté en bas à droite au recto : 217. Historique : achat en 1982. Bibliographie : Farrère, p. 52 ; Genet & Hervé, p. 100. Muséum d’Histoire naturelle de Toulouse (Inv. MHNT ETH OC 981 1 1).
Julien Viaud – La Chambre de bord de Julien Viaud sur la Flore, côté bureau, mine de plomb, 20 x 25 cm. Annoté en bas à droite au recto : 218. Historique : achat en 1982. Bibliographie : Claude Farrère, p. 53. Muséum d’Histoire naturelle de Toulouse (Inv. MHNTETH OC 981 12).
Julien Viaud – Tatouage de cheffesse, encre de Chine, 19,5 x 11,2 cm. Annoté en bas à droite : tatouage de chefesse/Ile de Pâques. Bibliographie : Farrère, p. 49 ; Genet & Hervé, p. 105. Collection particulière.
Julien Viaud – Moai, encre de Chine, 20,2 x 21,5 cm. Signé en bas à gauche en biais le long du moai : Julien Viaud. Annoté en bas : Statue dont la Flore rapporte la tête. L’artiste a fait deux croquis, de face et de profil, en indiquant les dimensions : 4 m de haut, 1,50 m de large et 0,70 m de profondeur. Bibliographie : Farrère, p. 38. Collection particulière.
Julien Viaud – Moai, Ile de Pâques, Volcan Rano Raraku, crayon noir, 21 x 31,5 cm. Signé en bas au milieu : J. Viaud. Annoté en bas à droite : bustes placés sur/le versant S.E. du volcan Ronororaka/(Hutuiti – île de Pâques). Musée national de la marine, Paris(Inv. 31 OA 138).
Julien Viaud – Ile de Pâques, volcan Rano Raraku, crayon , 27 x 37,9 cm. Signé en bas à droite : J. Viaud. Annoté en bas à droite : statues situées sur le versant du volcan Ronororaku (Hutuiti – île de Pâques) et en bas au centre : dimension de la statue A/Hauteur du sommet de la tête au-dessus du sol …5m 55/Du sol au menton – 1m 70/Longueur de la tête…1.85/Largeur du dos…2.10/(on n’a pas pu savoir à quelle profondeur la base de la statue est enfoncée). Bibliographie : Farrère, p. 40 ; Genet & Hervé, p. 106. Collection particulière.
Julien Viaud – Ile de Pâques, idoles, lavis d’aquarelle et encre de Chine, 22,5 x 15,7 cm. Signé en bas à gauche : J.V. Annot en bas au centre : Ile de Pâques/Janvier 72 – (idoles). Bibliographie : Farrère, p. 43 ; Genet & Hervé, p. 107. Collection particulière.
Ile de Pâques-Rapa Nui, 4-7 janvier 1871. Julien Viaud – Ile de Pâques (1872), crayon , aquarelle et encre, 35 x 22.5 cm. Dédicacé et signé en bas à droite : à Madame Sarah Bernhardt/Pierre (J. Viaud). Annoté en bas : L’île de Pâques 7 janvier 72, vers 5h du matin/(gens du pays me regardant arriver). Bibliographie : Farrère, p. 35 ; Genet & Hervé, p. 102. Collection particulière.
Julien Viaud – Transcription d’une tablette. Encre de Chine, 22,2 x 14 cm. Annoté en haut sur le support : Imitation d’une tablette – écriture de l’Ile de Pâques. Constitue le premier feuillet du manuscrit du Journal de bord où Julien Viaud relate les évènements des quatre jours passés sur l’île. Collection particulière.
Julien Viaud – Le Chef des Taïoa, baie Tchikakof, crayon 19,6 x 15 cm. Annoté en bas au centre : Le chef des Taïoa/la baie Tchichagov (îles marquises). Bibliographie : Genet& er Hervé, p. 81. Collection particulière.
Julien Viaud – La Reine Vaékéhu et son fils, crayon, 20 x 32 cm. Monogrammé en bas à gauche : J. V. Annoté en bas au centre : La reine Vaékéhu et son fils/les suivantes Elisabeth et Atéria, devant/devant leur case (janv. 72)/Iles Marquises. Bibliographie : Farrère p. 67. Collection particulière.
Julien Viaud – Nuku-Hiva [la plus grande île de l'archipel], crayon gras, 49 x 26 cm. Titré en bas au centre : Nuku-Hiva. Collection particulière.
Julien Viaud – Cascade de la Fautaua, aquarelle et gouache, 46 x 28,5 cm. Bibliographie : Farrère, p. 77 ; Genet & Hervé, p. 115, Quella-Villéger, ill. 9. Maison de Pierre Loti, Rochefort (Inv. MDL. D 87).
Julien Viaud – Route de Faa, crayon, 25 x 29,7 cm. Titré en bas à droite : Route de Faa/Tahiti. Dans une lettre datée de Tahiti, juillet 1872, Julien Viaud/Pierre Loti écrit : « je voudrais, avant de partir, revoir une dernière fois Foa, les hauts cocotiers et la plage de corail. » Bibliographie : Farrère, p. 58. Collection particulière.
Tahiti, 29 janvier-23 mars1872. Julien Viaud – Vue d’Afareaitu [île de Moorea, 27-29 février], crayon et crayon gras, 18,9 x 30,4 cm. Titré et daté en bas au centre : District d’Afareahitu / île de Moorea – Polynésie / (février 72). Bibliographie : Farrère, p. 73. Maison de Pierre Loti, Rochefort (Inv. MPL. D 86).
Californie 1872 – Julien Viaud – Geysers de soufre à Calistoga [Napa Valley], fusain à l’estompe et pierre noire, 20 x 15,5 cm. Annoté en bas : Calistoga (Californie) – mai 1872 / (Geysers de soufre. Montagnes rocheuses). Collection particulière.
1er au 21 septembre 1873
Rejoint Dakar sur L’Entreprenante, frégate.
21 septembre 1873
Embarque à Dakar sur le Pétrel, aviso à roues, Dakar, Gorée, Saint-Louis du Sénégal, côtes du Sénégal jusqu’en Guinée.
Côtes sénégalaises, 1873-1874 – Julien Viaud – Marais près du Cap-Vert, aquarelle 14,5 x 29 cm. Titré et daté en bas au centre : dans les marais aux environs du Cap Verd décembre 73. Bibliographie : Farrère, p. 103 ; Genet & Hervé, p. 137 ; Quella-Villéger, ill. 12. Collection particulière.
Julien Viaud – Pirogues au large de Dakar, crayon, 28,8 x 21,7 cm. Signé en bas à droite : J. Viaud. Annoté en bas au centre : Dakar avr.1874 / pirogues dans la baie. Bibliographie : Farrère, p. 91 ; Lussan, rep. ; Quella-Villéger ill. 13. Collection particulière.
Julien Viaud – Boffa [Guinée], crayon 21,2 x 29 cm. Daté et titré en bas au centre : Village de Boffa (rio congo) / 1874. Bibliographie : Farrère, p. 115. Collection particulière.
19 juillet 1874
Embarque à Saint-Louis du Sénégal sur L’Espadon, retour en France le 30 août 1874.
1er mars 1876
Embarque à Toulon sur La Couronne, frégate cuirassée. Arrive à Salonique après l’assassinat des consuls de France et d’Allemagne le 8 mai 1876.
Le 30 mai 1876, le sultan Abdul-Aziz est déposé et remplacé par Murad V. La guerre de la Turquie contre la Serbie et le Monténégro en juillet est suivie en août par la déposition de Murad V et l’avènement d’Abdul-Hamid II. En octobre, un armistice est signé avec la Serbie vaincue.
Julien Viaud – Illumination de la grande place d’Istanbul, lavis avec rehauts de craie blanche, 26 x 46,5 cm. Titré en haut : » 7-zi-il-hiddje 1293″. Annoté en bas : Illumination de la grande place de Stamboul (place du Siéraskérat) dans la nuit 7-zi-il-hiddje 1293 (23 déc. 76). Collection particulière.Dans une lettre adressée à sa sœur Marie Bon, datée du 29 août 1876, l’écrivain note : « [...] le Séraskiérat, il se passe en ce moment une mystérieuse comédie : les grands pachas y sont réunis pour déposer le sultan Mourad et lui substituer un autre bonhomme qui s’appelle Abdul-Hamid ».
1er août 1876
Julien Viaud quitte Salonique sur un paquebot des Messageries maritimes pour embarquer à Istanbul sur Le Gladiateur, canonnière de flottille qui effectue des navettes sur le Bosphore (détroit entre les côtes européenne et asiatique de la Turquie, reliant la mer Noire et la mer de Marmara). Il quitte la Turquie le 18 mars 1877.
1er avril 1880
Embarque à Toulon sur le cuirassé Friedland pour rejoindre, en mer Adriatique, l’escadre internationale des Puissances alliées (Angleterre, France, Italie, Russie, Autriche, Prusse) chargée d’intervenir dans le conflit opposant les Monténégrins aux turcs qui refusent, malgré les décisions du congrès de Berlin (juin-juillet 1878), de rendre la ville côtière d’Ulcinj sur la mer Adriatique. L’escadre française retourne en France le 3 décembre 1880 ; à la fin de cette même année, en rade de Toulon, un incendie se déclare sur le Richelieu.
Monténégro, 1880 – Julien Viaud – L’Escadre internationale aux Bouches de Kotor [Cattaro en italien], crayon noir, 37,5 x 45,5 cm. Annoté en bas au centre : L’escadre internationale ayant pris ses quartiers d’hiver aux Bouches de Cattaro le 5 octobre. Dans un bandeau en bas du dessin, l’artiste a indiqué les noms des navires formant l’escadre internationale, de gauche à droite : Alexandre (amiral Seymour), Téméraire (anglais), Suffren (amiral français), Friedland (français), Palestro (italien), Roma (italien), le Svetlana (amiral russe), Tyemchouk (russe), Prince-Eugène (autrichien), Victoria (prussien). Musée national de la marine, Paris (Inv. 31 OA 137).
Toulon, 1880 – Julien Viaud – La Catastrophe du Richelieu, crayon gras et rehauts d’encre de Chine, 27 x 36 cm. Titré en bas à gauche : La Catastrophe du Richelieu. Annoté en bas : Le vaisseau Richelieu couché sur le flanc droit (côté tribord). Collection particulière. Après la démonstration internationale dans l’Adriatique, l’escadre française revient à Toulon le 3 décembre 1880. A bord du Friedland, l’écrivain note dans son journal intime en date du 28 décembre : « cette nuit, grande lueur rouge dans le port, tocsin, coup de canon. C’est un incendie : armé les embarcations et les pompes [...] A trois heures, une immense gerbe de flammes s’élève dans le ciel, suivie d’un bruit lointain et sourd, de quelque chose comme un grand effondrement et puis cela paraît se calmer. » En date du mercredi 29 décembre, il poursuit : « C’était le Richelieu qui avait pris feu cette nuit [...] il était couché sur le flanc. Le vaisseau est perdu [...] Quand le Richelieu s’est affaissé d’un seul coup, ses énormes canons sont tombés à la mer, démolissant tout sur leur passage [...]. » Contrairement à ce que pensait l’auteur, le navire a été renfloué grâce à la procédure suivie par l’ingénieur Cousin et restera en service jusqu’en 1902.
3 juillet 1882
Embarque sur La Surveillante, frégate cuirassée, et navigue le long des côtes de la Manche jusqu’au 17 décembre 1882. Il fait à bord la connaissance des marins bretons Guillaume Floury et son cousin Sylvestre et le marin représenté ici dans différentes attitudes est Guillaume Floury. Il servira de modèle pour Yann, le personnage central de Pêcheur d’Islande (1886).
Bretagne 1882 – Pierre Loti – Cinq Etudes de marin. Mine de plomb sur papier beige, 23 x 36 cm. Signé sur le support P.L. Annoté en bas sur le support : C’est le vrai « Yann » qui a posé tous ces bonshommes, du temps qu’il était canonnier / de la Flotte. Je n’avais pas du tout cherché la ressemblance. Mais le n° 2 est par hasard / d’une exactitude absolue. Cette tête n° 2 pourrait servir, posé ainsi, pour le dessin de la / demande en mariage – qui est une des scènes capitales du roman / P.L. Bibliographie : Farrère, p. 199 ; Genet & Hervé, p. 201. Maison de Pierre Loti, Rochefort (Inv. MPL. D 91).
22 mai 1883
Embarque pour l’Extrême-Orient à Brest sur L’Atalante, corvette cuirassée, via Port Saïd, le canal de Suez (inauguré en 1869), la mer Rouge, Aden, Ceylan, Singapour et l’Indochine. L’Atalante participe à l’expédition militaire, confiée au contre-amiral Courbet, contre l’empereur Tu-Duc, dont le palais est à Hué. Pierre Loti se rend à Tourane, non loin de Hué (aujourd’hui Da-Nang). En novembre 1883, Loti découvre la Montagne de Marbre et ses hautes cavernes aménagées en pagodes souterraines et décrit cette visite dans Pagodes souterraines in Propos d’exil (1887). Pour rentrer en France, il embarque à Tourane le 16 décembre 1883 sur La Corrèze pour arriver à Toulon le 2 février 1884.
Extrême-Orient, 1883-1886. PIERRE LOTI – Pagode souterraine de la Montagne de Marbre près du Da Nang [ Centre Vietnam, proche de Hué, 1883 ], crayon avec rehauts de craie blanche, 31,4 x 17 cm. Annoté en bas au centre : Pagodes souterraines. Annoté en bas à droite par une main étrangère (?) : Annam. Bibliographie : Farrère, p. 179 ; Genet & Hervé, p. 225 ; Lussan , rep. Collection particulière.
20 mars 1885
Embarque à Toulon comme passager sur le Mytho, pour Saigon rejoindre l’escadre de l’amiral Courbet. Retrouve le 27 avril à Saigon le château Yquem pour traverser la mer de Chine jusqu’à Makung (îles Pescadores, dépendance de Taïwan). Embarque le 4 mai sur La Triomphante pour la campagne de Chine. Cette campagne le conduit au Japon, notamment au port de Nagasaki.
PIERRE LOTI – Sur la Triomphante [ 1885-1886], crayon 21,2 x 29 cm. Annoté en bas à droite : Matelots de la Triomphante. Bibliographie : Genet & Hervé, p. 221. Collection particulière.
PIERRE LOTI – Temple de Taki-no-Kannon près de Nagasaki [Japon, 1885], crayon avec rehauts d’encre de Chine, 33 x 21,6 cm. Annoté et daté en bas au centre sur le support : 9 août 85, 5 h du soir. Annoté en bas à droite par une main étrangère (?) : Japon. Bibliographie : Farrère, p. 183 ; Genet & Hervé, p. 225 ; Lussan, rep. Collection particulière.
16 mai 1891 – 16 juin 1893
Nommé commandant du Javelot, canonnière stationnant à l’embouchure de la Bidassoa à Hendaye.
16 mai 1896-1er janvier 1898
Nommé une deuxième fois commandant du Javelot à Hendaye. Pendant son séjour, il loue, avant de l’acheter en 1904, une maison située au fond de la Bidassoa, en face de Fontarabie : Bakhar Etchea [la Maison du Solitaire].
Pays basque, vers 1891 – PIERRE LOTI – Fontarabie vue depuis la maison de l’artiste : Bakhar Etchea (la Maison du Solitaire), encre de Chine sur traits de crayon, 22 x 31,7 cm. Annoté en haut à gauche par une main étrangère (?) : Fontarabie. Bibliographie : Lussan, rep. Collection particulière.
Auteur : Solange Thierry, ancien rédacteur en chef du magazine L’OEIL, a été commissaire au musée de la Vie romantique des expositions André Malraux et de la modernité (2001) et La famille Rouart, Au cœur de l’Impressionnisme (2004).
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