Alfred Jarry et Pierre Loti

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A. P. Jarry un illustrateur en Escales

Etat d’alerte  et littérature : Alfred Jarry et Pierre Loti

A.P. JARRY est un dessinateur humoristique à qui l’on attribue une centaine de cartes (toutes signées) et dont selon Naudin, il resterait environ 120 000 exemplaires. Je n’ai trouvé aucune information le concernant.

Les ruines du chateau de Hédé
photo JM Bergougniou

J’ai d’abord cru qu’il pouvait s’agir de Alfred Jarry, le père UBU. On dit qu’il fut illustrateur, mais rien de comparable avec AP Jarry.

Alfred Henri Jarry est le fils d’Anselme Jarry, négociant puis représentant en commerce, et de Caroline Quernest, fille du juge de paix de Hédé. C’est au lycée de Saint-Brieuc que Jarry poursuit ses études jusqu’en 1888, année de sa seconde.


En 1888, Mme Jarry s’installe avec ses deux enfants à Rennes. Jarry entre en rhétorique au lycée de Rennes (actuel Lycée Emile Zola) en 

 

Jarry obtient en 1890 la seconde partie du baccalauréat, mention « Bien ».

En 1891-1892  il est élève d’ Henri Bergson et condisciple de Léon-Paul Fargue et d’Albert Thibaudet au lycée Henri IV. Il échoue au concours d’entrée à l’Ecole Normale Supérieure trois échecs successifs suivis de deux échecs pour la licence ès lettres. 

L’œuvre d’Alfred Jarry, au comique grinçant, met en scène de façon insolite les traits humains les plus grotesques. Il est l’inventeur du terme de « ‘Pataphysique», terme qui, forgé avec son apostrophe, apparaît dans Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien, livre écrit en 1897-1898, et y est défini comme la « science des solutions imaginaires qui accorde symboliquement aux linéaments. les propriétés des objets décrits par leur virtualité ».

Jarry est l’un des inspirateurs des surréalistes et du théâtre de l’absurde. 

Mais a priori rien de tout cela. 

Alors qui est ce mystérieux A.P. Jarry qui illustra les escales nos marins dans les années 1900-1920 ?

A priori un fin connaisseur des escales méditerranéennes- Alger – Naples – Constantinople – Bizerte – Tunis – Espagne.

Parfois l’escale est plus lointaine – Japon – Dans tous les cas des endroits où les marins semblent prendre plaisir. Les clichés classiques des marins, des escales, de l’exotisme…

Avec peut-être une référence à Pierre Loti ?

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Pierre Loti se rend pour la première fois en Algérie en 1869. Son premier séjour à Alger ne durera qu’une dizaine de jours. Mais Loti y séjournera par quatre fois.
Il y revient pour la seconde fois près de dix ans plus tard au printemps de l’année 1880.

C’est pendant ce séjour que trois femmes musulmanes lui rendent visite sur le bateau. Elles lui inspireront le thème d’une étonnante nouvelle, Les trois dames de la Kasbah. Ce texte paraît en novembre 1882 dans un recueil de nouvelles intitulé Fleurs d’ennui.
Ce court récit qui s’annonce comme un conte oriental avec promesses de dépaysement, de rêve, de sensualité, bifurque soudain, s’amuse à nous perdre et se transforme en conte cruel.


Aziyadé est le premier roman de Pierre Loti, publié anonymement en 1879. Le livre a pour thème une histoire d’amour dans le cadre exotique de la Turquie de 1876-1877 entre un officier de marine européen et une jeune femme du harem d’un riche vieillard, d’abord à Salonique puis à Istamboul (Loti l’écrit Istambul ou Stamboul et utilise parfois le nom de Constantinople.

À partir de 1903, il séjourne vingt mois à nouveau à  Constantinople chargée d’Orient, « la ville unique au monde », pour préparer Vers Ispahan (1904).

En 1910, il séjourne à Constantinople puis à nouveau en 1913, où il lutte contre le démantèlement de l’Empire Ottoman voulu par les puissances occidentales et publie La Turquie agonisante.


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En 1894 Loti rencontre Juana Josefa Cruz Gainza (1867-1949) dite « Crucita » à Hendaye, jeune femme d’origine basque qui devient sa maîtresse.

Il loue alors à Hendaye la villa Bakhar Etxea, dite « la maison solitaire », que Crucita n’habite jamais car dès la conclusion de son « contrat » avec Loti, il l’emmène à Rochefort et l’installe dans une maison des faubourgs de la ville.
Elle lui donne deux fils non reconnus


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 Le 9 juillet 1885, dès son arrivée à Nagasaki, Loti épouse par contrat d’un mois renouvelable une jeune Japonaise de 18 ans, Okané-San baptisée Kikou-San (Madame Chrysanthème). Le 12 août , âgé de 35 ans, il quitte Nagasaki. Ce mariage auquel les parents ont donné leur consentement a été arrangé par un agent et enregistré par la police locale. Il ne dure que le temps du séjour et la jeune fille pourra par la suite se marier avec un Japonais. Cette pratique est alors courante au Japon.

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