Ce que, en mars 1908, le journaliste de Rire a retenu de Ramuntcho en représentation au théâtre de l’Odéon.
« LE RIRE AU THÉÂTRE
Voici donc la pelote installée à l’Odéon, avec Ramuntcho. Nos plus fameux manieurs de chistera se donnent rendez-vous au fronton Antoine et l’on y assiste à de furieuses parties. Le second Théâtre-Français est devenu la dernière scène où l’on pelote. On y pelote même tellement qu’un petit scandale défraye en ce moment les conversations du Tout-Paris des théâtres : la fugue d’une comédienne, jusqu’ici irréprochable, avec un acteur chargé d’un des rôles de pelotaris. Ce comédien consciencieux pelote à la ville comme au théâtre. Une petite critique aux excellents interprètes de Pierre Loti. S’ils sont très couleur locale, quant à leurs costumes, ils manquent d’accent. Le romancier parle, dans son bel ouvrage, des petites filles qui roulent les r, comme si elles avaient des ailes de moineaux dans la bouche. Or, les pensionnaires de l’Odéon prononcent les noms basques, en purs parisiens. Ils disent : Franchita, Bidegaret, Detchary, sans se soucier des terribles roulements qui sont la caractéristique du parler basque : Frarnn-ki-ta; Biddégarray, Det-cha-rry. Travaillez votre accent basque, messieurs de l’Odéon ! » (Léo Marchès)