Février 2024
26 février 2024
♦ Madame Inter, Les bonnes adresses du passé | INA
Madame Inter, Les bonnes adresses du passé
♦ Pierre Loti, amoureux du Pays Basque (actualitte.com)
Par Hugo Loumé
Pierre Loti, amoureux du Pays Basque
Pierre Loti était un voyageur. Il aimait les lieux atypiques : Tahiti, le Sénégal, le Japon, la Turquie… c’est d’eux qu’il puisait l’inspiration de ses écrits. Parmi ces régions exotiques, le Pays Basque eut une place toute particulière dans son cœur, il tirera de son attachement à cette terre le roman Ramuntcho. Une exposition en cours jusqu’au 1er septembre 2024 au musée Basque et de l’histoire de Bayonne retrace l’amour de l’écrivain pour le patrimoine naturel et culturel de l’Euskal Herria.
Le 20 mars 1908, à travers un article passionné en première page du Figaro, Pierre Loti exprime sa profonde inquiétude face à ce qu’il considère comme « L’Agonie de l’Euskal Herria ». Il critique vivement les actions des « exploiteurs », « spéculateurs » et « malfaiteurs inconscients » dont les projets de développement et de construction menacent l’intégrité de cette région qu’il chérit, qualifiée de « dernier bastion de tranquillité et de beauté ».
Sa critique s’inscrit dans le contexte des importants travaux de développement d’Hendaye-Plage, réalisés sur des dunes jusque-là vierges le long de la côte.
« Ce texte s’oppose à la banalisation de ces territoires pour satisfaire les goûts de certains riches, au détriment de la poésie des lieux et de la population locale », explique Jean-Louis Marçot, co-commissaire de l’exposition. Point de départ de l’exposition en cours, les mots de l’écrivain résonneront sûrement, aujourd’hui encore, dans l’esprit d’un peuple fier de ses spécificités, de ses racines et de ses traditions.
Pierre Loti découvre la région dans les années 1890. Il s’y installe rapidement et entretient une relation avec une femme d’origine Basque. Il est charmé par la vie quotidienne locale, par les joueurs de pelote et par les baigneurs des plages d’Hendaye. Il apprécie tout autant la vie mondaine de Biarritz, Bayonne ou Saint-Jean-de-Luz, qu’aux villages pittoresques de Sare, d’Ascain ou d’Ainhoa.
Dans Ramuntcho, il raconte l’histoire d’amour malheureuse entre un jeune contrebandier, Ramuntcho, et une jeune fille, Gracieuse. Situé au coeur du Pays Basque, ce roman décrit avec minutie la région, au point d’être un peu caricatural pour le goût de certains locaux.
En cette année de centenaire de la mort de l’écrivain, de nombreuses manifestations sont prévues dans la région du Sud-Ouest, le site de la maison de Pierre Loti en a fait l’inventaire.
♦ On n’a pas fini d’entendre parler de Pierre Loti (le-littoral.com)
♦ Élection du timbre 2023 (electiondutimbre.fr)
Votez pour le timbre Pierre Loti, pour le timbre Loti émis en Polynésie française et pour le cachet d’oblitération :
Rendez-vous le 30 mai 2024 à 19h sur la chaine YouTube de Philaposte pour suivre en direct la Cérémonie des trophées de la 33e Élection du Timbre.
15 février 2024
Article de Ouest-France au sujet de ce documentaire : Pierre Loti mis à l’honneur à la télévision, une association des Côtes-d’Armor sur « Arte » (ouest-france.fr)
♦ Conférence « Pierre Loti à Pékin en 1900-1901″ par Gaultier Roux
Lorsque Pierre Loti (1850-1923) arrive en Chine en septembre 1900, un conflit majeur s’achève : en effet, le siège des légations vient d’être levé, et l’intervention de huit puissances coalisées met un terme à la Guerre des Boxers. Il faudra cependant encore une année avant qu’un traité de paix soit signé. Dans cet intervalle, marqué de la présence de contingents étrangers sur le territoire chinois, le capitaine de frégate Julien Viaud, académicien français sous son nom de plume Pierre Loti, devient un témoin majeur des conséquences du conflit dans l’Empire du Milieu. Il consigne son séjour dans un journal de voyage qui paraîtra en reportage dans Le Figaro dès avant son retour en France, et qui sera ensuite publié en 1902 sous le titre Les Derniers Jours de Pékin par l’éditeur Calmann-Lévy. Ce récit de voyage, difficile à lire tant il restitue avec réalisme les destructions dont la Chine est frappée, s’avère capital dans l’histoire des représentations de ce pays en France, autant qu’il témoigne des enjeux géopolitiques du tournant du siècle. Cette conférence en explorera la richesse historique et littéraire, mais aussi les lacunes ; elle mettra aussi en valeur l’ambivalence discursive de l’auteur, et ce afin de mettre en lumière comment les événements dont le texte témoigne préfigurent l’histoire du vingtième siècle.
Le lien YouTube : Pierre Loti à Pékin en 1900-1901 (youtube.com)
♦ Pierre Loti à l’Académie française, le bal des hypocrites ? (actualitte.com)
Recension du livre d’Alain Quella-Villéger, Pierre Loti qui ne lit jamais, L’histoire de son élection à l’Académie française, Bleu autour :
Pierre Loti à l’Académie française, le bal des hypocrites ?
Avertissement, toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite. Ceci étant dit voici un livre, de l’historien Alain Quella-Villéger, tout à fait fascinant, non pas parce qu’on y lit le discours de réception de Pierre Loti à L’Académie française le 7 avril 1892, mais bien parce qu’on y plonge dans un Paris littéraire de la fin du XIXe siècle tout à fait exaltant et … pathétique.
PUBLIÉ LE : 12/02/2024 à 12:32 - Audrey Le Roy
On le sait, Pierre Loti est un personnage complexe. Cherchant tout à la fois la reconnaissance et fuyant le cérémonial qui va avec. Il dit qu’il prend cette élection « peu au sérieux » pourtant si c’était le cas pourquoi s’y présenter deux fois ?
La première tentative aurait pu lui faire prendre conscience, même s’il se retira de lui-même pour laisser la place à Charles de Freycinet qu’il considérait comme son supérieur hiérarchique étant ministre de la Guerre et lui, Pierre Loti, simple officier de marine. Il fallait donc qu’il y tienne un peu à cette « corvée quelconque ».
Pierre Loti semble n’avoir jamais été une évidence pour personne (il ne l’est toujours pas). Dès 1883, Edmond de Goncourt pense à lui pour l’académie qu’il souhaite créer mais comme en témoigne un contemporain « il inscrivait son nom, puis le biffait, le remplaçait par un autre. »
Pierre Loti n’est pas un imbécile, il sait qu’en se présentant une deuxième fois, après le décès providentiel, quelques jours après l’élection de Freycinet, d’Octave Feuillet, il va s’attirer les foudres de certains. Il y aura de nombreuses objections :
Il y en a eu des odieuses que j’ai beaucoup dédaignées et qui, je crois n’ont pas influencé mes amis, à aucun moment. Mais il en reste une plus sérieuse, paraît-il, dont mes amis eux-mêmes s’inquiètent : mon éloignement habituel de Paris.
Les « odieuses » sont celles qui mettent en avant la sexualité de Loti, parfois soupçonné d’homosexualité, quand on a du mal à attaquer l’œuvre, on attaque l’homme, rien de nouveau sous le soleil. La plus sérieuse est qu’il n’en reste pas moins un officier de la marine et qu’il se doit donc plus à la France qu’à la Coupole.
Il faut croire qu’il saura convaincre que cela ne sera pas un problème puisqu’il est élu le 21 mai 1891, « à quarante et un ans, il devient le benjamin de l’Académie ». Il avait pourtant de sévères détracteurs dont Dumas fils et le secrétaire perpétuel de l’Académie française, Camille Doucet, mais aussi de très bons amis et surtout de très bonnes amies qui vont activer, pour lui, leurs réseaux.
Vous pensiez, vous aussi, naïvement, que c’était l’œuvre d’un écrivain qu’on louait en en faisant un Immortel ? Voyons ! Tout cela était (déjà) politique. Certains étaient bien plus contre l’élection d’Émile Zola que pour celle de Pierre Loti. Certains fauteuils tiennent parfois à peu de choses. Mais néanmoins ne lui enlevons surtout pas son mérite, disons qu’il faut tout considérer !
Entre son élection et la réception le 7 avril 1892, il va se passer pas loin d’une année. Une année où Pierre Loti va éprouver sa nouvelle notoriété et les aléas qui vont avec. Le 1er avril, c’est un homme lucide et averti qui s’apprête à monter à Paris « je vais avec effroi à Paris. Je n’ignore pas le nombre de mes ennemis. Je sais tout ce qui se trame dans l’ombre. »
Vous découvrirez dans le présent livre, publié par l’éditeur Bleu autour, le discours complet de Pierre Loti, celui qu’il a effectivement lu était un peu plus court. Il est de rigueur quand on prend le fauteuil d’un mort à l’Académie française, d’en faire, dans son discours, le panégyrique, or :
Ce n’est pas l’hommage à Feuillet en lui-même qui fait le sel du discours de Loti. Ce sont les saillies qui l’émaillent, d’abord contre le naturalisme et le roman psychologique. Puis, surtout, cet aveu, dont beaucoup se gausseront : « C’est un fait que je ne lis jamais. »
Voilà qui ne manque pas de piquant, qu’était-ce de sa part ? Modestie ? Devons-nous non pas y entendre qu’il ne lit jamais mais probablement qu’il est conscient de lire moins que ceux qui l’entourent en cette journée ? Provocation ? Taquinerie ? De la part de Loti, ce sont l’un et l’autre possible.
Et que dire de cette attaque contre Zola ? Il lui écrira, via les colonnes du Figaro le 10 avril 1892, « j’apprends par mes amis que vous étiez hier à l’Académie. Je viens spontanément vous affirmer que je ne le savais pas ; que si je vous avais vu je vous aurais épargné la petite contrariété d’entendre le passage de mon discours qui vise votre naturalisme », ne se doutait-il pas que Zola l’apprendrait ?
L’échange d’amabilités entre les deux hommes va d’ailleurs amuser un temps la presse et le Tout-Paris, et il y avait de quoi comme vous pourrez le découvrir ici, à l’exemple du titre d’un papier du Figaro du 13 avril 1892, « Zoli et Lota ».
Je vous le disais en introduction, un vrai bonheur à lire, exaltant et … pathétique.
♦ Le château sarthois de la princesse Alice de Monaco en quête de fonds – Le Parisien
9 février 2024
♦ « Un boulot de titan » : à Rochefort, un plâtrier au chevet de la maison Loti – Le Parisien
« Un boulot de titan » : à Rochefort, un plâtrier au chevet de la maison Loti
Meilleur ouvrier de France, Florent Boissarie participe au chantier de la maison de Pierre Loti, à Rochefort. Ce plâtrier s’est formé au Maroc pour restaurer le rêve de l’écrivain-voyageur.
Désigné meilleur ouvrier de France (MOF) en 2015, le plâtrier Florent Boissarie compte parmi les 34 corps de métier engagés dans la restauration de la maison natale de Pierre Loti, l’auteur de « Pêcheur d’Islande » et de « Ramuntcho ». Un siècle après le décès de l’écrivain-voyageur, ce chantier démentiel se poursuit actuellement à Rochefort (Charente-Maritime) et devrait s’achever en décembre 2024.
Lui-même installé dans cette ville d’art et d’histoire, Florent Boissarie restaure et recrée les incroyables décors en plâtre sélectionnés en son temps par Pierre Loti. Son principal défi ? Redonner vie à huit vitraux installés dans la mosquée, une pièce imaginée par l’académicien grâce à des décors du XVIe siècle issus d’une mosquée omeyyade de Damas, en Syrie. Ces vitraux ne comportent pas d’armature en plomb. Ils sont en réalité sculptés et ciselés dans du plâtre selon une technique courante au Maghreb et dans le monde arabe, le chemmassiat.
Un chantier à 13 millions d’euros
L’envers est ensuite couvert de verres colorés pour donner naissance à des pièces d’une incomparable beauté. « Pierre Loti a fait venir et travailler des artisans marocains pour réaliser ces vitraux et s’est inspiré de l’Alhambra situé à Grenade, en Andalousie », résume Florent Boissarie. Familier des chantiers de restauration prestigieux, ce quadragénaire et fondateur de La Gyspserie n’avait encore jamais réalisé de telles œuvres. « Alors je suis parti me former au ciselage à Casablanca, au Maroc et je suis tombé amoureux de cette technique, on peut faire des choses exceptionnelles », explique-t-il.
Le chemmassiat invite à la patience, souligne Florent Boissarie qui a dû s’équiper de ciseaux introuvables en France pour travailler des plaques de plâtre épaisses de 35 mm. « C’est un boulot de titan. Un panneau réclame six semaines de travail. Le ciselage se fait en biais pour capter au maximum la lumière du soleil », précise ce MOF qui doit en réaliser deux de ses mains, en intégralité. Les six autres – des originaux en bon état de conservation – seront simplement restaurés ou nettoyés. « Ce chantier nous fait sortir de notre zone de confort. C’est une chance, on en apprend tous les jours. Et pourtant, je fais ce métier depuis 32 ans », assure le plâtrier qui se souvient encore de sa première visite de la maison Loti : « J’avais 14 ans ! » La ville de Rochefort espère rouvrir cette bâtisse aux publics au printemps 2025. Le coût du chantier – désormais estimé à 13 millions d’euros, hors taxes – englobe également la restauration des objets et collections de Pierre Loti. Les lieux, estime la municipalité rochefortaise, pourraient accueillir jusqu’à 350 000 visiteurs par an.
♦ Fleurs d’ennui de Pierre Loti (actualitte.com)
L’universitaire Jacqueline Nipi-Robin propose la première édition critique de Fleurs d’ennui de Pierre Loti, publiée par Le Carrelet éditeur.
Publié pour la première fois en 1882, ce livre se tient aux frontières du roman, du recueil de nouvelles, du carnet de voyages mais est clairement à ranger dans l’autofiction. Ouvrage hybride, différent – cela ne nous surprendra pas de la part du futur Académicien – il est bien moins connu que les fameux Pêcheurs d’Islande (1886) ou encore que Aziyadé (1879 – son premier livre publié anonymement), mais déjà Pierre Loti se devine, exotisme, réflexion, rêve, invitation aux voyages qui ne sont pas sans rappeler Baudelaire tant dans le style que dans une forme de spleen.
Mais cette idée, que le titre aurait tendance à nous confirmer (il n’y a parfois qu’un pas entre l’ennui et le mal) ne peut être qu’une illusion de notre part puisque de l’aveu même de Pierre Loti lors de son discours de réception à l’Académie française, il ne lisait jamais… à moins que ça n’est été là qu’une déclaration légèrement provocante et à coup sur taquine ?
4 février 2024
♦ Florent Hurel lit Madame Chrystanthème dans « Voyage au bout de la nuit » (C8) – 16 épisodes
Voyage au bout de la nuit en streaming direct et replay sur CANAL+ | myCANAL (canalplus.com)
1er février 2024
♦ Bal costumé « comme chez Loti » le 3 février à Rochefort
♦ Alain Quella-Villéger autour de l’œuvre de Pierre Loti (youtube.com)
52 minutes avec Alain Quella-Villéger !
♦ Concerts à venir avec Musiques au Pays de Pierre Loti
FESTIVAL MUSIQUES AU PAYS DE PIERRE LOTI 2024
20ème édition du FESTIVAL MUSIQUES AU PAYS DE PIERRE LOTI
Direction artistique Victor Sicard
du 4 mai au 10 mai 2024
Rochefort / Ile d’Oléron
PROGRAMME PRÉVISIONNEL
© Anna Cardona Esteva
SAMEDI 4 MAI
20h30 – Le Château d’Oléron, Citadelle - Salle de l’Arsenal
« West Side Story »
Œuvres de Bernstein et de Brubeck
Anna Cardona Esteva, piano, Imma Santacreu Tudo, piano, Nicola Ayoub, danseuse, Guillaume Barre, danseur
DIMANCHE 5 MAI
16h30 – Romegoux / Saint-Porchaire – Église Saint-Pierre
« Compositrices au pays de Marie Bon »
Œuvres de Barbillon, Sohy, Roesgen-Champion, N. Boulanger, Viardot, Beach, Bauer, Rogers
Emilie Husson, soprano, Francis Paraïso, piano
MARDI 7 MAI
20h30 – Rochefort – Théâtre de la Coupe d’Or
« Pierre Loti aux Amériques »
Œuvres de Ravel, Beach, Piazzola. Textes de Loti
Trio Hélios, Eva Zavaro, violon, Alexis Gournel, piano, Raphaël Jouan, violoncelle, William Sabatier, bandonéon, Victor Sicard, baryton, Denis Podalydès, récitant
MERCREDI 8 MAI
20h30 – Saint-Georges-d’Oléron – Salle Polyvalente
« Une vie en musique »
Œuvres de Gabriel Fauré
Yoan Héreau, piano, Victor Sicard, baryton
JEUDI 9 MAI
20h30 – Saint-Denis-d’Oléron – L’Escale
« Mélodies Franco-Américaines »
Œuvres de Debussy, Beach, Barber, Caplet, Finzi, Fauré
Fabien Hyon, ténor, Juliette Sabbah, piano
VENDREDI 10 MAI
20h30 – Saint-Pierre-d’Oléron – Eldorado
«Duo de pianos Jazz/Classique »
Œuvres de Wiéner, Porter, Joplin, Henderson, Gerschwin
Paul Lay, piano, Denis Pascal, piano